Mickaël PONAS

Judo - 2010

Source image: La Nouvelle République - Mickaël Ponas a fait une démonstration de ju-jitsu avec son partenaire Dimitri.

Qui est-il ?

 

Mickaël Ponas, une belle leçon sur le handicap – Beaucouzé - 9 Décembre 2010

À l’occasion de ce week-end du Téléthon, la commune du Beaucouzé a eu le privilège de recevoir le quintuple champion de France de judo, Mickaël Ponas du Club de Brissac-Quincé. « Il a eu la gentillesse de proposer aux licenciés du SCB Judo, une animation en situation de handicap ainsi qu’une époustouflante démonstration de handi judo » s’est réjoui Annie Da Silva, coordinatrice du Téléthon beaucouzéen.

Ainsi, les jeunes judokas et le nombreux public présent ont été bluffés devant le courage et la technique de l’athlète. Leurs applaudissements ont été la preuve d’une prise de conscience unanime de l’entraînement intensif que de telles performances exigent et de la volonté sans borne du champion.

Une belle occasion de sensibiliser le public à la qualité du niveau des sportifs handicapés, de présenter un aspect dynamique de ces disciplines et d’introduire une image positive du handicap. Il est important de sensibiliser les jeunes sur ce sujet… Les mentalités doivent changer ! De fait, au cours de ce Téléthon, les a priori ont été balayés en quelques minutes : que l’on soit malvoyant, autiste ou en fauteuil roulant, rien n’empêche la pratique du sport. Mickaël Ponas, judoka en fauteuil, en a été le porte-parole.

L’année prochaine, Michaël sera à nouveau présent au Téléthon… Peut-être auréolé d’un 6 e titre de champion de France !

 

Source: http://www.ouest-france.fr/actu/actuLocale_-Mickael-Ponas-une-belle-lecon-sur-le-handicap-_49020-avd-20101207-59501007_actuLocale.Htm

Pour en savoir plus:


Victime d'un grave accident du travail, Mickaël Ponas pratique le judo handisport depuis 2003. Le Dojo mortagnais a découvert ses méthodes d'entraînements.

Paraplégique à l'âge de 22 ans

Destiné à la carrière de jockey dans les spécialités du trot attelé et trot monté, Mickaël Ponas n'est plus dans le milieu des courses, à cause d'un conteneur de 1,6 tonne tombé d'un camion. « Dans mon malheur, j'ai eu de la chance, car je ne serais pas avec vous ce soir. Les vertèbres lombaires brisées font de moi un paraplégique à l'âge de 22 ans », révèle celui qui a scotché tout son monde lors de la séance d'entraînement de fin de semaine.

Pas du genre à se plaindre de sa condition, Mickaël Ponas n'a plus les jambes, mais il s'est donné pour mission d'avancer avec Dimitri Cas, son partenaire depuis 2004, et qui a quitté le Dojo mortagnais en 2002, pour rejoindre la région de Brissac. « Notre combat est de montrer aux gens que tout est possible. »

Découverte du judo

« Après mes séances de musculation qui ont suivi mon accident, j'allais voir mes deux frères aux cours de judo. Je n'étais pas spécialement intéressé par la pratique de ce sport. Que pouvait faire un handicapé avec des valides ? Ça me semblait irréalisable. Ils allaient se moquer de moi. Et bien non ! J'ai été convaincu par le professeur du Judo-club de Brissac, Antoine Hays, l'actuel entraîneur de l'équipe de France féminine handisport. »

En 2003, premier kimono pour Mickaël Ponas

Les conseils avisés du professeur Hays, et la disponibilité de Dimitri Cas, lui permettent de se tremper un moral d'acier. Sous forme de combat en ateliers, début de la compétition en 2006. Avec cinq titres de champion de la coupe de France, les résultats forcent l'admiration.

Des techniques adaptées

Vendredi soir, les judokas du Dojo mortagnais étaient invités à participer à un cours adapté aux handicapés dirigé par Mickaël Ponas, sous les yeux du professeur Andrée Traineau. « Vous allez vous mettre dans la peau d'un non-voyant ».

En vingt minutes d'échauffement pas ordinaire, les judokas mesuraient toute la difficulté. Le cours se poursuivait en évoluant jambes attachées ou avec l'utilisation d'un seul bras.

Pour les récompenser de leurs efforts, Mickaël Ponas et Dimitri Cas, effectuaient une démonstration de judo en fauteuil. Petits et grands du dojo en restaient bouche bée.

 

(article original Ouest France.fr 29.09.2013)